Personnes ayant des troubles de la communication
Environ 440 000 Canadiens ont un handicap important qui affecte leur communication.
L’Enquête sur la participation et les limitations d’activités (EPLA), 2001, indiquait qu’environ 1,5% des Canadiens de plus de 4 ans avaient des difficultés à parler et à se faire comprendre. Aux États-Unis, on estime qu’1,3% de la population de plus de 15 ans a du mal à faire comprendre son discours. Au Royaume-Uni, une étude a révélé que 1,4% de la population souffrait d’un trouble grave de la communication rendant difficile la compréhension du public en dehors du cercle familial immédiat.
La prévalence des troubles de la communication varie considérablement avec l’âge. Une étude réalisée au Canada suggère un taux de 0,8% pour la population âgée de 45 à 54 ans et de 4,2% pour les personnes de 85 ans et plus.
Certains sont des handicaps permanents, tels que la paralysie cérébrale, les troubles du spectre autistique, le syndrome de Down, un trouble d’apprentissage ou un handicap cognitif. D’autres sont des handicaps acquis tels que la lésion cérébrale traumatique, l’aphasie après un AVC, la démence, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques.
Un trouble important de la communication peut affecter un ou plusieurs domaines de la communication, tels que la capacité de la personne à parler, à comprendre ce que les autres disent, lisent et / ou écrivent.
Les personnes ayant des troubles de la parole peuvent avoir une élocution confuse ou peu claire ou bien elles peuvent ne pas parler et communiquer en utilisant des gestes, des images, des tableaux alphabétiques, des appareils de communication ou l’aide d’une personne qui les connaît bien. Elles peuvent utiliser un amplificateur de voix si leur voix est faible. Les personnes ayant des troubles du langage peuvent avoir du mal à entendre ce que les gens disent. Parfois elles entendent mais ont du mal à traiter l’information ou à comprendre ce qu’une autre personne dit. Par exemple, les personnes aphasiques après un accident vasculaire cérébral ou un accident peuvent avoir des difficultés à comprendre les autres et à parler, lire et écrire. Les personnes qui ont une déficience intellectuelle dès la naissance ou qui contractent la démence ou la maladie d’Alzheimer plus tard peuvent avoir des problèmes de mémoire, d’apprentissage, de compréhension ou de résolution de problèmes, rendant ainsi la communication difficile.
En plus d’avoir des problèmes de communication, de nombreuses personnes ont plusieurs handicaps. Par exemple, les personnes atteintes de paralysie cérébrale peuvent être incapables de parler, de marcher ou de manipuler physiquement des objets. Les personnes atteintes d’autisme peuvent éprouver des difficultés à apprendre et à utiliser le langage, ainsi qu’à interagir avec d’autres personnes.
Alors que certains troubles de la communication sont facilement observables (par exemple, une personne qui ne sait pas parler et utilise un appareil pour communiquer), d’autres peuvent être invisibles. Par exemple, un accident vasculaire cérébral mineur ou un trouble d’apprentissage peut avoir un impact profond sur la capacité de la personne à comprendre le langage parlé ou à exprimer ses propres messages, en particulier dans une situation stressante ou lorsque un langage complexe ou des concepts abstraits sont nécessaires